C’est bien connu, le porno n’a pas de frontière. Pas de souci de traduction, des scénarii on ne peut plus classiques, rien de plus facile à exporter qu’un film X. Et pourtant chaque pays a ses petites habitudes, ses tendances et surtout ses interdits. De l’Australie au Brésil en passant par la Roumanie, les codes de tournage changent et les consommateurs ne sont pas tous exposés aux mêmes risques.
Ce n’est une surprise pour personne : si le porno est largement toléré en Occident, il est plutôt proscrit ailleurs et particulièrement dans les pays arabo-musulmans. Allez produire un film porno en Iran et vous encourez la peine de mort et si vous faites mater du X à moins de dix personnes, vous êtes considéré comme « corrupteur du monde », la peine la plus grave dans le Coran, et là aussi, vous encourez la peine de mort. Rappelons qu’en Iran, seule la sexualité pratiquée au sein d’un couple légitime est autorisée, à l’exception de certaines pratiques comme la sodomie.
LA SODOMIE EST INTERDITE EN IRAN.
Et pourtant… Dans le classement concernant la durée des connections sur les sites chauds, l’Est est loin devant l’Ouest. Tandis que les USA, le Royaume Uni et le Canada ne sont même pas classés, c’est le Moyen Orient et l’Asie qui dominent le haut du tableau, des régions pourtant où la diffusion et la possession de films porno – et dans certains pays, le simple visionnage sur le Net – entrainent des peines de prison de 1 à 3 ans et parfois même les travaux forcés… Quand on pense qu’en Colombie, acheter un film X est une BA qui grâce à une taxe de 5% finance la lutte contre la pédopornographie… En Chine, on risque, selon le délit, la prison à perpétuité. Son voisin nippon a trouvé l’astuce pour détourner la loi : pixéliser les parties génitales. Car même au Japon, pays du HentaÏ et des fantasmes bizarroïdes, on risque de lourdes peines (ou amendes) pour distribution, vente ou diffusion en public de tout « document obscène ». Alors un petit malin a mis au point une machine à dépixéliser. Malheureusement, la police a mis la main dessus et confisqué l’engin. Selon certains utilisateurs, cette machine n’était pas si performante et difficile d’utilisation avec une seule main… Toujours au Japon, la publication d’images représentant explicitement des poils pubiens est interdite. Et dire que ce sont les Japonais qui ont introduit les premiers le bukkake (éjaculation collective par un groupe d'hommes sur une femme ou sur un homme) dans les vidéos porno… Cependant, le Japon fait partie des pays proposant le plus de sites pour adultes, tout comme… l’Irak et l’Egypte !
AU JAPON, LA PUBLICATION D'IMAGES REPRÉSENTANT DES POILS PUBIENS EST INTERDITE.
En Irak, précisément, certains extrémistes espionnent les clients des cyber-cafés, les kidnappent puis les torturent si ceux-ci ont été pris en flagrant délit de visionnage de films érotiques. C’est au Pakistan que la recherche Google « man fucking man » arrive en tête, juste devant le Kenya et l’Ouganda. Trois pays où la pornographie et l’homosexualité sont considérées comme des crimes…
Au Canada, on ne rigole pas avec la réglementation. En effet, les chaînes pour adultes peuvent se voir rappeler à l’ordre pour ne pas avoir diffusé leur quota de productions locales ! En Australie, ce sont les actrices bonnet A qui n’ont plus la côte. Des fois que des filles trop plates excitent les instincts pédophiles de certains consommateurs… Et au Royaume Uni, adieu le « face-sitting » et l’éjaculation féminine.
LE FACE-SITTING EST UNE PRATIQUE INTERDITE AU ROYAUME-UNI.
Oh shocking ! L’Islande, de son côté, fait fort. Il souffle un drôle de vent sur l’île du nord pourtant connue pour sa liberté d’esprit et grande première sur l’échelle mondiale en terme d’égalité homme/femme. Depuis deux ans, le porno y est ni plus ni moins interdit, au nom de la lutte contre les dégradations faites aux femmes. Plus à l’est, il y a les Hongrois et un certain sens de l’humour (ou de la mesure) : si les films porno sont interdits aux moins de dix-huit ans, afficher dans les kiosques les unes des magazines X avec des images sexuelles à la vue de tous est toléré ! L’Ukraine ne manque pas non plus de dérision : jusqu’à trois ans de prison si vous êtes piqué en possession de matériau porno sauf… sauf si vous pouvez en justifier l’utilisation par un traitement médical. Et que dire de l’Ouganda qui interdit la musique à caractère érotique ? Et de l’Inde qui cet été voulait, au nom de la morale, bloquer plus de huit cent cinquante sites à caractère pornographique dont notre quotidien régional le Dauphiné Libéré. L’Inde ce n’est pas le pays du Kamasutra ? Tout fout le camp.
Décidément, il est des jours où il fait bon vivre dans notre cher pays.